"Berlin Express" ou l'Europe fragmentée

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Les chiens de la guerre sont lâchés
Au sujet d'une implosion de l'Union monétaire européenne, les experts ont du mal à exprimer les conséquences économiques d'une telle option même pour l'Allemagne dont les banques très exposées aux dettes souveraines de l'Europe du Sud et de l'Irlande, n'échapperont sans doute pas à la faillite (Lu dans "Le Monde" du 07/12/11). Une telle catastrophe touchera plus sévèrement la périphérie de l'Europe que les pays forts (périphérie?) mais l'on peut résumer un tel scénario en citant Shakespeare: «Cry!"havoc", and let slip the dogs of war» «iez au carnage et alors seront lâchés les chiens de la guerre».


Il serait difficile de ne pas établir une relation entre la situation que nous vivons en Europe et certains films que je crois pouvoir situer dans ce dossier. Je pense avant tout à Berlin Express de Jacques Tourneur en 1948, le document sur les ruines de l'Allemagne que Rossellini, un an auparavant, a aussi traiter dans Allemagne, année zéro.

Après avoir introduit ce dossier avec la page "L'aquarium" sur une association d'images entre les films de Hitchcock et Welles, respectivement Sabotage et La dame de Shanghai, je ne me sépare pas de l'idée de domination tant de fois traité dans les pages politiques de ce blog comme LES RÉGLES DU JEU ou VIVRE ENSEMBLE.


Fragmentations et dominations

Le thème de Berlin Express est le problème des fragmentations et des dominations. La domination des puissances alliées et de l'Union Soviétique sur ce qui reste de l'Allemagne pour tirer profit de sa reconstruction. La fragmentation due à l'impossibilité, sinon d'unifier, du moins d'en finir avec les identifications et les nationalismes.


A Berlin, avant le mur: Russes, américain, allemand, française... et un anglais



Nous avons ici le témoignage sur Paris dont les trains en direction de l'Allemagne sont contrôlées par l'armée américaine,

Guichet de l'armée américaine à la Gare de l'Est à Paris


une vision dantesque de Francfort en ruines,




de la population allemande photographiée dans son quotidien, les panneaux de recherche des disparus que Fassbinder reprendra dans Die Ehe der Maria Braun (Le mariage de Maria Braun-1979).




Berlin Express, est traité dans ses premières images avec un style et une atmosphère assez proches des meilleurs Hitchcock.

MacGuffin de Tourneur


Le Dr Bernhart, allemand, pacifiste de renommée internationale,
Paul Lucas est le Dr Bernhart


propose dans des conférences organisées à Paris et Berlin un plan de réunification de l'Allemagne au sein d'une Europe en paix. Probablement, une sorte d'Etats-Unis d'Europe… avec la bénédiction des Etats-Unis, c'est-à-dire une "Pax américana", le Dr Bernhart étant protégé par les services secrets et l'armée américaine d'occupation.

Le regard bienveillant des américains



 Le film met en évidence cette organisation américaine, sa main mise sur l'Allemagne occupée, mais aussi la présence du noyau allemand nationaliste , aux relents nazis, qui cherche, par l'action terroriste, à reconstruire l'unité allemande contre cette force de domination étrangère.

Malgré le coté schématique du film, un train avec...


... le russe, l'américain, l'anglais le français qui résonne d'avantage comme le début d'une histoire drôle, le film va faire ressortir ces problèmes de domination et de fragmentation dans une ambiance de film noir assez réussie et accentuée par un décor de ruines,

de bars réservés aux uns ou aux autres,


A la recherche du Dr Bernhart dans les bars sous les décombres
 

de caves, de brasseries en ruines

Dans la brasserie en ruines, repère des terroristes


et bien sûr de bureaux des services américains...

... qui occupent des bâtiments préservés à cet effet par leurs bombardements de Francfort.

Edifice I.G.Farben, centre névralgique de l'armement du Troisième Reich,
épargné par les bombardements, maintenant Quartier Général des forces américaines

Utilisation du monte-charge pour interroger les passagers du train


Tourneur explique bien, non sans ironie, cette organisation américaine toute puissante à Paris comme à Francfort...
Entrée controlée dans la "zone verte" qui nous rappelle celles de Bagdad et Kaboul de nos jours

et en profite pour faire planer le soupçon sur la complicité de la France collaboratrice,,,

L'assassinat du Dr Bernhart  passera-t-il inaperçu?


,,, de ces anciens nazis qui se reconvertissent en constructeurs d'une nouvelle Allemagne unie au détriment de la paix et d'une union européenne possible. Cette collaboration, nous la retrouvons aujourd'hui dans une politique qui semble tout faire pour empêcher en fait la possibilité de créer une véritable Europe solidaire Même si à la fin on force l'optimisme,  le film est bien marqué par les rejets nationaux, les besoins identitaires, sous l'œil bienveillant… des Etats-Unis.

Comme toujours, les anglais suivent leur propre chemin




Malgré un rythme qui tend à se ralentir après l'enlèvement du pacifiste et quelques invraisemblances, l'ambiance du film est marquée par la force des localisations, certaines images très noires


Hitchcock pensera-t-il à cette image quand il tournera "Vertigo"?

un brave héros américain,

Robert Ryan



une secrétaire française,

Merle Obéron


des personnages inquiétants,


la réalité d'un état d'après guerre… qui n'est pas loin de la fiction d'un bon FILM NOIR!





FILM NOIR

Le Blog prétextes ouvre le Dossier FILM NOIR

Des coups de foudre, des réflexions, des images, quelques citations à propos d'un territoire si souvent exploité, colonisé, profané. Un Prétexte ici pour donner l'envie de voir ou revoir quelques films des années 1940-50, des Etats-Unis et peut-être d'ailleurs…
Il est impossible ici de ne pas parler à la première personne. je ne chercherais pas à identifier les "films noirs" en fonction de certains paramètres sinon aller à la recherche d'un temps qui, loin d'être perdu, garde toute sa fraîcheur et ranime les émotions de l'adolescent affalé dans un fauteuil du Vox – cinéma pour une double session avec dessin animé de Tex Avery  en prime.

Et c'est bien des années de l'après guerre qu'il s'agit et rien d'autre. Car, depuis peut-être The house of Bamboo de Sam Fuller, en couleur et cinémascope, et tout ce qui viendra plus tard avec le Dolby stéréo –sauf certains films des frères Cohen comme The man who wasn't there (L'homme qui n'était pas là-2001) –je ne vis pas les mêmes émotions qu'avec The big combo (Joseph H.Lewis-1955), ou Kiss me deadly ("En quatrième vitesse" - Robert Aldrich-1955).
Malgré le noir et blanc du petit écran et Bogart et Bacall, je ne sens pas non plus le film noir avec "Le port de l'angoisse" (Howard Hawks-1944) qui traduit mal le To have and have not. En avoir … comme Bogart, ce brave citoyen américain qui n'a pas le choix quand il s'agit de défendre, sans angoisse, la résistance française contre les collaborateurs du nazisme dans une île des Caraibes. C'est du Hemingway, pas du Raymond Chandler, même si Howard Hawks sait créer magnifiquement l'ambiance cigarettes- bars- nappes à carreaux- piano… et il faudra bien y revenir dans une page de ce Dossier.

Lorsque l'on se nourrit de la littérature de la "série noire" française, de la revue "Black Mask" menée par Dashiell Hammett et James M. Cain, on cherche dans le "film noir" d'avantage l'anti-héros, les peurs, délires, jalousies, machinations, perversions…appuyées par les forts contrastes lumineux, les ombres allongées de corps tourmentés, le rythme jazz, le monde de la boxe, des entreprises maffieuses, des compagnies d'assurances, des bureaux de détective cynique…

Comment parler de film noir pour Gilda (Charles Vidor-1946), qui est en fait un triangle amoureux, si ce n'est que le mari nous plonge dans une histoire post-nazie à la Notorious ("Les enchaînés"-Hitchcock-1946). Les émotions qui sont nées dans un cinéma de quartier se réveillent avec ces détectives, la force du noir et blanc expressionniste, d'un Fritz Lang, un Siodmak, tous ces gens-là qui ont vécu l'Allemagne des années 1930 - 40  et qui arrivent à Hollywood avec un imaginaire qui correspond à la force européenne de l'époque. L'Europe est bien présente dans les films noirs américains.
Ce sont bien pour la plupart des gens qui ont vécu l'explosion européenne des fascismes, des totalitarismes, qui ont donné leur talent aux studios de Hollywood, les Lang, Siodmak, Billy Wilder, Edgar Ulmer, Von Stroheim, Stenberg, Jacques Tourneur, Joseph Lewis…et des acteurs immigrés ou fils d'immigrés comme Lauren Bacall, John Gaufield, Rita Hayworth, Ida Lupino, Edward G.Robinson, Kirk Douglas… Le clair obscur, toutes ces images, n'est-ce pas Hitchcock l' européen, Carol Reed… Il y a une fusion entre Europe et "ses amours en Amérique". C'est Visconti avec Ossessione….et plus tard Jean-Pierre Melville, Francisco Rosi …

Mais, quand il s'agit de se faire plaisir cela n'est pas le plus important, et demandons à "Bogey" d'ouvrir la porte du film noir …

Photo Magnum

Dossier: FILM NOIR
Mise à jour le 02.06.12
Parmi toutes les scènes qui me viennent à la mémoire il y a cette séquence :
L'aquarium
Dont je me souviens dans deux films
Agent Secret (Hitchcock) et La dame de Shanghai (Welles)

L'empreinte de la Guerre
L'influence de la guerre mondiale sur le Film Noir se présente  sous de multiples aspects. Il y a eu des tournages en Europe juste après la guerre qui ont valeur d'archives.  On y retrouve les fondements de la relation contemporaine entre les Etats-Unis et l'Europe, particulièrement  avec son pôle allemand, comme saura le faire bien plus tard Lars von Trier avec Europa- C'est:

Berlin Express ou l'Europe fragmentée
tourné principalement à Francfort en 1948et, comme nous le verrons à propos des films d'espionnage, Diplomatic courier tourné à Salzbourg mais surtout à Trieste en 1953, un moment critique pour cette ville.
et "Hot" Europe
sur la guerre en toile de fond dans les films noirs et quelques autres
L'homme qui en savait trop,Correspondant 17(Hitchcock)-L'étranger(Welles)-
Daisy Kenyon(Preminger)...
La guerre mondiale est parfois utilisée comme prétexte dans l'étude de la psychologie des personnages:
Retour de guerre: "La loi du silence" (Alfred Hitchcock)
Blessures de guerre: "Le violent" (Nicholas Ray)
De grands films commerciaux prennent pour thème  la chasse aux nazis sur le continent américain: avec
"The stranger" (Orson Welles)
Gros Plan sur le film de Welles en relation avec Cineastes dans les camps
)apparaissent  les premières photos sur les camps de concentration nazis (nous lui consacrons un dossier en relation avec une enquête sur les Cinéastes qui ont tourné sur le "plateau" de  la guerre) Sur le thème de la chasse aux nazis, nous passons sur les fameux Notorious et Gilda dont nous parlerons probablement pour certaines références (ambiance, images, femmes fatales?).Ces films nous amènent naturellement à parler des films d'espionnage. Par contre sur les camps de concentration, un film de Robert Wise retient notre attention:
"The house on Telegraph Hill" (Robert Wise)
Les guerres mondiales, et plus tard la guerre froide, offrent un  grand nombre d'histoires, vraies ou en partie fictives sur le thème de l'espionnage  A la différence des personnages du film noir de détectives aux comportements dégradés de perdants dans une ambiance de bars ou de boxe, l'espion est plutôt un héros qui accomplit des actions surprenantes dans un environnement quotidien. L'imposture, le mensonge, le simulacre et la trahison permettent de mettre en scène le suspense de l'action avec des dialogues qui agissent comme des armes à double tranchant C'est ce film peu connu
"Diplomatic Courier" (Hathaway)-Trieste
"Diplomatic Courier"(Hathaway) Apparences
et bien entendu
"Five Fingers" (Joseph L.Mankiewicz)









Aux limites du film noir
Je me retiens encore à plonger dans ces films noirs,  très noirs, cet univers sordide où l'on croise des hors-la-loi, des gangsters, des policiers véreux, corrompus. Avant de les retrouver, je voudrais me pencher sur ce monde "exotique" des empires coloniaux avec The letter (La lettre-William Wyler-1940) et The Shanghai Gesture (Joseph von Sternberg- 1941). Ces films, comme aussi Sunset Boulevard (Billy Wilder-1950) ou Dark Waters (André de Toth-1944) ont une atmosphère qui me semble être aux limites des films noirs qui seront traités par la suite.

Plongeon dans le FILM NOIR
 D.O.A (Rudolph Maté).
Double Indemnity (Assurance sur la mort-Billy Wilder)
en préparation
-The killers- Pickup on South Street-Kiss me deadly-The big ombo-Maltese falcon, Asphalt jungle- The big heat-The killer de Kubrik...
Liens utiles
Wikipedia en français: Film noir moins documenté que dans la version anglaise
Sur l'histoire du film noir et quelques résumés bien faits:
films noirs-alley
slant magazine
Sur la littérature et le film noir d'après-guerre:  crimeculture
Sur la définition de film noir "What is this thing called film noir, anyway? de Roger Westcombe
Sur la "série noire" et la revue Black Mask cet article de Didier Daeninckx dans La Revue des Ressources

Nous donnerons pour chaque page, quelques liens correspondant aux films traités.

L'aquarium


Cette page ouvre le Dossier: FILM NOIR

Lhumain ne vit pas seulement de ses meurtres, il a besoin de récompenses et d'un bon repas.
Alfred Hitchcock
S'il est bon de se  faire plaisir,  l'un d'eux est, pour moi, de revenir à mes premiers amours du cinéma noir américain. Comment y revenir? Pourquoi ne pas se pencher sur un aspect ou plusieurs. Il y a l'ambiance, voitures, whisky, cigarettes, téléphone, femmes fatales… Pourquoi ne pas les appliquer aux films qui me viennent à l'esprit, sans ordre, ou en les associant?... On verra…

Les associer? Faisons l'expérience avec quelque chose qui m'a marqué: cette séquence que j'ai retrouvé dans deux films. Bien sûr elles ne sont pas traitées de la même manière, mais elles sont remarquables. Elles sont extraites de Sabotage ("Agent Secret " -Hitchcock- 1936 d'après le roman de  Joseph Conrad) et The Lady from Shangaï ("La Dame de Shanghai"- Orson Welles-1947). Peut-être que d'autres en ont déjà parlé. C'est la scène de l'aquarium.


En fait, qu'est-ce qu'il se passe?

Dans Sabotage, ...
...le chef du groupe terroriste donne rendez-vous à l'un des protagonistes chargé d'une opération
 et lui fait lire la note qui fixe le prochain acte terroriste.
puis il lui fait le chantage sur le paiement de ce qu'il lui doit en fonction de la prochaine opération,
qui est beaucoup plus criminelle.



 Dans La Dame de Shanghai,

au rendez-vous à l'aquarium entre O'Hara-Welles et Rosalie Bannester-Rita Hayworth,

... il lui fait lire sa confession du meurtre qu'il va commettre, dictée par sa future victime.

  
Elle dit voir le piège de son mari se refermer sur eux… Faut-il la croire?



Bien que les deux séquences sont fondamentalement différentes quant à la longueur et le rythme, la ressemblance entre certains plans est frappante. Welles connaissait-il ce film de Hitchcock?

Ce qui est intéressant dans Sabotage... 
...c'est que les poissons de de Hitchcock sont vulnérables,

ils vont se transformer en petites victimes...

...de l'effondrement des édifices sous les bombes,  pour la conscience tourmentée du terroriste.




Les poissons de La dame de Shaghai de Welles, eux,  sont de vrais requins...


...Ils représentent les monstres que l'on a facilement décelés au début du film et contre lesquels O'Hara-Welles doit lutter seul.




Cela m'amène à d'autres monstres

Par exemple ceux, redoutables, dans Kiss me Deadly ("En quatrième vitesse" -Robert Aldrich-1955)...


contre lesquels lutte un seul homme Mike Hammer


il n'y a pas d'aquarium mais les requins sont là. Il y a un terrorisme possible, beaucoup plus terrible encore –ne dévoilons pas la fin –



...mais les requins sont même au FBI.



Dans les pages qui suivent, nous plongerons dans l'ambiance de quelques films qui traduisent ces forces de domination dans les relations humaines car c'est bien de cela qu'il s'agit, de dominants et dominés.

A suivre...

Cuisine orientale

Nous poursuivons ici la copie des recettes du cahier de Lola reprises dans  le dossier LES DÉLICES DE LOLA

Makoud à la marocaine
-Ingrédients
1 cervelle entière- 5 œufs durs- 4 biscottes râpés- 4 œufs entiers- 1 grosse poignée de petits pois et une autre de carottes cuites-
-Faire cuire au four.

Maakouda marrocaine



Riz cantonnais

-Ingrédients
400 g de riz cuit à point- 6 langoustines bouillies et coupées en petits morceaux- 100 g de viande de porc- 100 g de viande de veau- 2 œufs,

-Préparation
Faire revenir dans de l'huile et mélanger ensuite dans le riz en remuant longtemps soulevant la poêle.

Bouillon reconstituant
Gousses d'ail hachés- safran- thym- menthe poivrée

Harira (pour 12 personnes)

1-Abats de 3 poulets- 500 g de viande (mouton ou bœuf) coupés en dés et roulés en boule. 1 oignon- 1poignée de sel- safran –gingembre -persil
Faire revenir et ajouter 1,½ litre d'eau- Lorsque çá bout, rajouter 50 g de beurre et 150 g de pois chiches. Cuisson pendant 2h

2- Faire revenir 150 g de riz lavé ou de couscous avec beurre et poivre. Cuire dans 4 litres d'eau.

3- Préparer 125 g de levure de boulanger en la délayant dans ½ l d'eau froide avec 1 bouquet de coriandre hachée et 1 jus de citron.
Lorsque le riz est presque cuit, achever de délayer la levure dans le bouillon faire revenir 10 mn en remuant. Rajouter les abats et la viande du 1-

Variante: Harira Bel Mkhinza
On met de l'ambroisie à la place du coriandre, de la gomme mastic et du carvi.

Harira (recette de Mina à Lola)





.Tajines de Keftas

Keftas
Hacher 750 g de bœuf dans le gigot, 250 g de graisse de mouton. Par ailleurs, hacher 1 oignon, ajouter coriandre, persil, menthe, ras-el-hanout, poivre, sel.
Mélanger le tout, ajouter du cumin, former les Kefta
Dans un Tajine Slaoui, aux ¾ rempli d'eau en ébullition, poser les Kefta pendant ¼ h. en les retournant. Laisser refroidir les Kefta, prêtes à être incorporées dans les tajines suivants qui utiliseront le jus des Kefta:

Tajine Slaoui



Tajine aux œufs
Les œufs sont pochés au-dessus du jus et des Kefta.

Tajine à la sauce tomate
Préparer la sauce tomate avec oignon, ail, sel, poivre, laurier, basilic... Ajouter au jus des Kefta et y plonger les kerftas.

Tajine aux courgettes
On coupe les courgettes en rondelles de 3 cm évidées au centre, où l'on place les keftas. Les courgettes ainsi farcies sont couchées sur une sauce comprenant huile, persil, oignon émincé, ail pilé, cumin, poivre. On rajoute le jus des keftas. Laisser réduire.



Tajine au riz
Laver le riz, le faire revenir avec l'ail dans une cuillère d'huile. Rajouter l'eau bouillante assaisonnée avec du piment, coriandre, persil, laurier. (1 vol. de riz pour 2 vol. d'eau). Retirer avant cuisson complète.
Dans le tajine, placer les keftas au fond avec huile, poivre, sel. Rajouter de l'eau. Lorsqu'elle bout verser le riz et achever de cuire, couvercle fermé. En fin de cuisson, arroser de citron.

Débat sur le libre échange et sur l'euro

Nous nous trouvons dans un moment où, face au risque d'un échec du projet européen, fleurissent des tas d'idées: sortie de l'euro de certains pays riches avec la création d'un neuro ou nouveau mark, une Europe à deux vitesses... le retour pour d'autres au drachme, la peseta, la lire... un chemein vers le protectionnisme  face à la concurrence du dollar et du yuan... une monnaie commune pour le marché extérieur et chacun avec sa monnaie à l'intérieur de l'Europe...


Le rapt d'Europe

En France se développe un débat sur le libre échage et l'euro dans la page web "manifeste pour un débat sur le libre échange".

Il nous semble interressant d'y suivre les réflexions de
Emmanuel Todd "La perversité de l'euro ou le mythe du Veau d'or"
Coralie Delaume: "Euro: la mutation ou l'explosion"
Jean-Luc Gréau: Inventer un nouveau système de crédit
La réponse de la Chine à la demande d'aide de l'Europe
Différents articles de fond sur l'euro

Par ailleurs,
dans la Revue Forum cet entretien avec Emmanuel Todd sur l'exploitation finacière des services publics par la dette publique
dans Le Point un entretien avec Jean-Luc Gréau : l'idéologie néo-libérale a vécu
dans L'observatoire de l'Europe un texte du philosophe Habermas: La dangereuse voie post-démocratique de Merkosy

C (Texto de A à Z)

Le dossier TEXTO DE A à Z regroupe des phrases ou textes d'auteurs. Ses mises à jour se feront en suivant l'ordre alphabétique.

Camps
Nous sommes à la limite de la mémoire et de l'histoire. Il aura fallu que la pensée ne bronche pas, alors que cet "il aura fallu". la mettait en face de sa propre nécessité, en face de l'innommable de son achèvement. Il aura donc fallu que la pensée elle-même aille, plus loin qu'â l'adhésion, à l'adhérence, par le silence, -à la nuit, au brouillard- Nous avons à regarder. Mais ce n'est pas un spectacle. Nous avons à regarder cette nuit qui aura détruit nôtre regard. Il aura fallu que nous pensions encore cela, dépourvus de pensée.


Nuit et Brouillard de Alain Resnais
"Paysage" vu d'un camp en Allemagne



Les camps matérialisent un vide immense au cœur de l'être moderne. Les camps comme sur représentation d'une toute puissance: auto idolâtrie du nazisme. Montrer les images est possible. Montrer ce qui tue toute possibilité d'images est impossible sauf à refaire le geste du meurtrier.

N'y aurait-il proximité des hommes que dans les foules totalitaires ou la souffrance massifiante?


Nuit et Brouillard de Alain Resnais


Entre la tragédie enfantée par les masses et l'individualité égoïste il y a un monde d'ombres et de dérision qui n'a plus pour issue que de se laisser hypnotiser par les objets afin de combler l'apesanteur totale dans laquelle il se trouve.

Si témoigner est indispensable, témoigner ne suffit pas. Les femmes et les hommes qui viennent de vivre cela ont vu "ce que les hommes ne doivent pas voir", et ils ne peuvent être crus et compris que s'ils inventent un nouveau langage pour l'inexprimable.


L'Espèce Humaine de Robert Anthelme est une réappropriation corporelle du langage humain après sa destruction dans les camps: qu'il n'ya pas de différence de nature entre le régime "normal" d'exploitation de l'homme et celui des camps; que le camps est simplement l'image nette de l'enfer plus ou moins voilé dans lequel vivent encore tant de peuples. Dire: "c'est horrible" ne dit rien de l'expérience vécue, la banalise. Dans son livre chaque phrase est déchirée par cette tension faite d'un vieux langage menteur qui se détruit et d'un langage nouveau qui luit doucement sous les décombres, á la limite de la mort. Il dit ce qui est arrivé de façon telle que cela devient insupportablement, indispensablement croyable." L'Enfer ce serait le lieu oú tout ce qui se dit, tout ce qui s'exprime est vomi á égalité comme dans un dégueuli d'ivrogne"."Le bourreau peut tuer un homme, mais il ne peut pas le changer en autre chose"."Comprenez bien ceci: vous avez fait en sorte que la raison se transforme en conscience. Vous avez refait l'unité de l'homme. Vous avez fabriqué la conscience irréductible". Il élabore les bases d'une éthique fondée non pas sur le Je ni sur une solidarité illusoire, mais sur une amitié qu'il définit ainsi "l'histoire de chacun se fait á travers le besoin d'être reconnu sans limite; l'amitié désigne cette capacité infinie de reconnaissance. Imaginer que ce besoin soit constamment celui d'autrui, que l'autre comme nous-mêmes soit livré á cette exigence et acharné á obtenir réponse, qu'il se dévore lui-même et soit comme une bête si la réponse ne vient pas, c'est á quoi l'on devrait s'obliger et c'est l'enfer de la vie quand on y …" –"A la place du pain, il fallait au moins savoir. Si je sais qui m'a volé, il me semble que je ne serai plus volé absolument. Savoir qui a volé, c'est sortir á demi de la catastrophe".

Patrice Lumumba: l'holocauste est la seule unité de mesure de la race humaine, ni ciel ni enfer, la vieille Europe civilisée tuait sa propre élite.

Le bouleversement est aussi théologique: la possibilité et l'efficacité d'une telle barbarie au cœur de l'homme conduisent soit á une récusation complète de Dieu comme possibilité, soit provoque un retournement des représentations de la divinité et de ses attributs traditionnels: la toute puissance se mue en toute faiblesse, la force et la grandeur en abandon revendiqué.

Primo Lévi: "Dieu n'existe pas, c'est Auschwitz qui existe". Pour Albert Camus: ce nihilisme qu'il combat, en témoin concerné de l'horreur, il le nomme Auschwitz ou Hiroshima; ce néant qu'il affronte, il l'incarne dans la figure infiniment pathétique de cet enfant mort dont, après Dostoïevski et Faulkner, il hérite et dont il fait l'insoutenable point d'aporie de toute pensée. Le cadavre de l'innocence constitue le plus irréfutable démenti de toute parole d'assentiment accordée á l'atrocité du monde. Camus prend la mesure d'un âge dominé par le régime rationnel dune ´terreur qui justifie l'abject et en diffuse planétairement les effets de masse: que le crime, l'attentat aveugle, le calcul concentrationnaire, la logique génocidaire ne puissent jamais se prévaloir de la raison qu'invoque cyniquement le discours de l'Histoire, tous ses livres l'ont dit et répété á une époque où juger l'idéologie passait pour une naïveté et une ignominie.

Lettre de Schoenberg à Kandinsky: il me semble à moi que Kandinsky ne peut même pas avoir la géométrie en commun avec eux (les antisémites). Cela ne peut pas être sa position ou alors il ne se tient pas là où je me tiens. Avec les antisémites, les nazis, les fascistes, on ne peut même pas avoir la géométrie en commun.

Jorge Semprun: Les écrivains sont les seuls capables de maintenir vivant le souvenir de la mort. Si les écrivains ne prennent pas possession de cette mémoire des camps, s’ils ne la font pas revivre et survivre par leur imagination créatrice, alors nous aurons échoué. Après les derniers témoins, l’expérience de la mort ne sera plus un souvenir de chair et d’os. Lorsque tous les témoins auront disparu…il reste encore une mémoire vive, personnelle de l’expérience des camps, une mémoire qui nous survivra, c’est la mémoire juive. Longue vie au tournesol juif qui reflète toute notre mort.


-Où vas-tu? demande-t-il à l'enfant
-En Allemagne répond l'enfant
Paysage dans le brouillard de Théo Angelopoulos



Camp et Champ... de bataille
Quelles sont les raisons obscures qui poussent un individu d’aller sur un champ de bataille. Les démocraties occidentales sont bien contentes de trouver ces cinglés là. La guerre n’est pas que sur des champs de bataille. Il est temps pour l’individu de se battre avec lui-même._____ Hans Gunther Adler dans Un voyage décrit la machine de mort sous l’allégorie fantastique de l’araignée, le mouvement des pattes rythmant le processus de destruction comme les aiguilles d’une implacable horloge et ceux qui collaborent avec elle sont ses émissaires.

La notion de encampement décrit comme un seul processus ces lieux où des personnes se déplacent et où du personnel administratif les contrôle. Comment se passe le maintien dans l’exil ? Quelle est la logistique de ce pouvoir de mise à l’écart ? Quel tracé, quel périmètre et quelles frontières sont en train d’être créés ? La logique gestionnaire de l’action humanitaire lui fait perdre de vue l’engagement solidaire pour devenir un mode de gouvernement. Quand l’on vit sur une frontière dans l’attente du passage, on devient le réfugié. En ce lieu aux limites de la politique, que Walter Benjamin a appelé vie nue, l’état d’exception devient la norme. L’encampement, qui désigne les camps de réfugiés et les centres de rétention, fait des individus des migrants et des indésirables et ce que vécut Walter Benjamin se multiplie aux marges de l’Europe. Des tentatives de suicide ont triplé dans certains centres en 5 ans. C’est dans ces marges que s’opère l’hospitalité. La cosmopolitique de l’hospitalité oppose aux classements des politiques gestionnaires la réalité d’un monde commun qui s’invente en se déplaçant. Un monde qui montre du doigt le conflit ouvert à propos de la liberté de circuler et de se faire une place.

LIENS
W. Benjamin - H.G. Adler - Jorge Semprun - Albert Camus - Primo Levi - Patrice Lumbumba - Robert Anthelme

TEXTO de A à Z

Le dossier Texto de A à Z regroupe des phrases ou textes d'auteurs. Ses mises à jour se feront en suivant l'ordre alphabétique.





Dossier TEXTO de A à Z
mise à jour le 01.01.12
A (absolu, anthropologie, amour...)

La douleur

Allons, sois sage, tiens-toi tranquille, disait le poète à son enfant, sa douleur

Voilà, c’est cela, parles-lui, accompagne-la,
Ta pensée sait aussi caresser les émotions
Elles bouillonnent; débordent le corps

Douleur douceur, présence absence

Tu es partie douleur apaisée
Peut-être aurais-tu voulu un autre langage
Celui de la musique car les mots, même dans la douceur
Même dans la caresse c’est encore une distance
Le rythme de la respiration, la mélodie des émotions
Ma douleur... donne-moi la main...
Oui c’est cela, le rythme accompagne
Chante la mélodie,
Les larmes coulent

Pâtisseries

Nous poursuivons ici la copie des recettes du cahier de Lola reprises dans le dossier LES DÉLICES DE LOLA
Petits fours à la noix de coco

500 g de farine de noix de coco. 220 g de sucre. Bien battre dans le mélange 2 jaunes d'œufs et 2 pincées de sucre vanille. Mélanger en dernier avec les 2 blancs d'œufs battus en neige et ½ cuill à café de levure de façon à obtenir une pâte assez ferme. Former des petites boules que l'on pince avec les doigts. Bien faire chauffer le four à 200 degrés puis le baisser à 160º dans un plateau couvert de papier sulfureux poser les boules. Au lieu de la noix de coco on peut utiliser de la farine d'amandes.


Macarons moelleux

125 g d'amandes en poudre.-250 g de sucre glace- 4 œufs- vanille-

Casser 2 œufs et séparer les blancs- Mélanger les amandes, le sucre, la vanille et les 2 blancs- Casser les 2 derniers œufs- Séparer les blancs et les battre en neige- Incorporer délicatement au mélange précédent. Mettre cette pâte dans une poche munie d'une douille. La plaque est préalablement réchauffée au four dont la porte est entrebâillée pendant 10 mn. Puis sur la plaque mouillée former les macarons avec la poche. Surveiller la cuisson.





Macarons à la noix de coco

125 g de sucre- 100 g de noix de coco- 1 cuill à soupe de crème fraîche- 1 pincée de sel-
Mélanger le tout, battre des blancs en neige et les mélanger délicatement- Mettre la p`te dans une poche munie d'une douille- Sur une feuille de papier sulfurisé, placer les macarons assez espacés, saupoudrer de sucre glace et les laisser reposer quelques minutes sur la plaque mouillée avant de mettre au four.


Macarons (autre recette pour 12 personnes)

1 blanc d’œuf : le « dégourdir » (avec une pincée de sel) puis rajouter la poudre suivante
Poudre : 125 gr amandes + 1 paquet vanille + 120 gr sucre poudre
Bien mélanger et former une petite boule avec spatule
Former les macarons avec les mains mouillées à l’eau froide de temps en temps et placer un morceau d’amande effilée sur chacun.
Four à 180° préchauffé, plateau au milieu pendant 10 mn (bien surveiller la cuisson).


Gâteau à l'orange

Faire une pâte à brioche: 10 g de levure-1/2 verre de lait tiède.-2 cuill de farine ou 150 g- 50 g de sucre- 2 œufs- Travailler 10 mn à la main ajoutant 125 g de beurre ramolli dans la pâte qui a levé- Beurrer le moule et verser- couvrir et laisser monter-

Préparer une crème que l'on mettra au milieu du gâteau refroidi: jus de 2 oranges- 1 pincée de zeste- faire cuire à feu doux avec 100 g de sucre et 2 œufs jus1u'à épaississement- On passe au tamis et l'on incorpore 30 g de beurre et 3 cuill de liqueur. On laisse refroidir avant de placer au milieu du gâteau. Le dessus est badigeonné de gelée d'orange- On peut garnir d'oranges confites.



Madeleines

125 g de sucre en poudre dans une terrine- 1 jus de citron- 4 œufs- - 100 g de beurre- Râper le zeste de citron- ajouter le sucre et 3 œufs, casser le quatrième en séparant le blanc des jaunes- Rajouter 125 g de farine dans la terrine et travailler bien la pâte qui doit être bien lisse. On rajoute le beurre fondu, bien mélanger. Beurrer les moules-Avec si peu d'informations, que ferait Proust?



Cake aux raisins
Le moule doit être haut de 25 cm
-Préparer 175 g de beurre à ramollir- 150 g de sucre- 1 sachet de sucre vanillé-

-Battre le tout longtemps jusqu'à obtenir une mousse blanche.
On rajoute 4 œufs l'un après l'autre avec un intervalle de 5 mn entre chacun tout en battant-

-Préparer d'autre part 300 g de farine et 50 g d'amandes en poudre (ou seulement 350 g de farine) + 1 sachet de levure homogénéisée à la farine. Rajouter lentement et on bat le tout faiblement comme s'il s'agissait de monter des blancs en neige.

-Raisins secs: 150 g gonflés à l'eau chaude puis égoutter- Gonfler au rhum et égoutter en gardant le rhum qui sera rajouté à la pâte avant cuisson-

-Ajouter les raisins à la pâte en mélangeant le tout comme des blancs en neige et lentement.

-Beurrer le moule. Faire tomber la pâte lentement sans y toucher puis secouer le moule faiblement. Laisser reposer ½ h au frais pour que les raisins restent à leur place grâce au refroidissement du beurre.

-Four à 150º-Réchauffer 10mn puis placer le moule dans le tiers inférieur du four.

-Cuire 20 mn. Quand la pâte a levé à ras du moule, augmenter la température à 190º pendant ½ h. Sortir du four et démouler de suite.

-Glacage: 2 cuill de confiture d'abricots + 1 cuill d'eau- bouillir- puis passer à la passoire. Badigeonner le cake


Boules Russes

Pâte: 250 g de farine-10 g levure de bière- 10 cl de lait- 3 cuill à soupe de sucre- 1 pincée de sel- 3 œufs- 125 g beurre- 1 cuill à soupe de rhum-

Garniture: 1 pot de confiture d'abricots

Verser quelques cuill de farine en mettant au centre la levure délayée dans le lait tiède. Former une petite boule molette. Ajouter le sucre, le sel et les œufs puis pétrir avec le reste de farine et joindre le beurre ramolli en parcelles et bien travailler la pâte- Laisser-la monter- Abaisser au rouleau sur une épaisseur de 1 cm et découper des disques. Sur la moitié des disques déposer une noix de confiture et recouvrir avec l'autre moitié- oindre de blanc d'œufs. Laisser reposer encore ½ heure. Puis faire frire et saupoudrer de sucre.

Ariel de André Maurois


Etats: mélancolie, calme, préjugés, liberté


L'eau courante a, comme la musique, le doux pouvoir de transformer la tristesse en mélancolie. Les préjugés endurcissent les cœurs. Je reste calme et comme un phare qui domine la mer agitée, je souris de voir à mes pieds les assauts inutiles des vagues.Les vagues rêveries du demi-sommeil Les petites vagues de la vie mordaient, perfides et nonchalantes, cette rocheuse volonté. En brisant les liens traditionnels, on délivre dans les hommes des forces inconnues qui agissent alors sans qu'on puisse prévoir les redoutables conséquences…La liberté n'est bonne que pour ceux qui sont forts, pour ceux qui sont dignes.

Art – création – beauté


La beauté, forme naturelle de l'ordre, est conservatrice par essence…Vénus a toujours été le meilleur agent de Jupiter. Comme tous les artistes, Byron et Shelley ne créaient que pour se consoler de ne pouvoir vivre. Les premiers mouvements du désir communiquent toujours aux idées le charme naturel et puissant des caresses.

Relations. Mariage et religion


Le mariage: je me sens écoeuré quand je pense à cette chaîne affreuse, la plus lourde que les hommes aient forgée pour attacher les âmes un peu fières. Le scepticisme et l'amour libre sont aussi associés que la religion et le mariage.
L'athée: un diable peint pour effrayer les imbéciles.

Amour

L'amour préexistant cherche dans le monde son objet et le crée s'il ne le trouve pas. Il ne suffisait pas d'être sincère, d'avoir des sentiments honnêtes. On pouvait faire autant de mal par manque de divination que par méchanceté.


Le plus grand charme de la culture littéraire c'est qu'elle humanise l'amour. Catulle, Théocrite, Pétrarque s'unissaient pour rendre leurs baisers plus exquis.

«L'amour vrai diffère en ceci de l'or et de l'argile que le diviser ne le diminue point. L'amour est, comme l'intelligence, plus vive si elle contemple plus de vérités. Etroit le cœur qui n'aime, l'esprit qui ne contemple qu'un objet»... «Je crois que l'on est toujours amoureux d'une chose ou d'une autre; l'erreur, -et je crois qu'elle n'est pas facile à éviter pour un esprit en chair et en os-, consiste à chercher dans une enveloppe mortelle l'image de ce qui, peut-être, est éternel». Shelley

L'autre - le monde- L'affection


Il éprouvait un besoins confus et fort d'écarter de lui les redoutables groupes humains aux réactions imprévisibles, aux terribles mouvements de passion, La transformation du monde réel lui paraissait si décevante qu'il ne pouvait plus satisfaire ses amours et ses haines que dans un univers malléable et docile.

«Le monde est une botte de foin, les hommes sont des ânes qui se la disputent». Byron

...Le mélange de l'admiration et de la pitié est une des plus sûres recettes de l'affection; l'homme aime plus volontiers ce qu'il peut plaindre que ce qu'il peut envier...