Le dossier TEXTO de A à Z regroupe des phrases ou textes d'auteurs. Ses mises à jour se feront en suivant l'ordre alphabétique.
Fassbinder « le cinéma réaliste fausse la réalité. On rend les gens plus stupides si on leur montre la réalité telle qu'on pense qu'ils se l'imaginent. Ce qu'il convient de faire, est de chercher le sens de la réalité: le réalisme, la copie de la réalité, tend á occulter ce sens pour ne montrer que l'apparence. Et moi, comme créateur, je me dois de le chercher, l'extraire…je suppose que le réalisme de mes films peut pousser d'avantage les personnes vers leurs propres réalités, et même vers une utopie, car ils ont la possibilité de comparer, et il ne leur est pas offert ce qu'ils ont l'habitude de voir».
David Lynch « Le langage cinématographique peut, et doit même parfois être abstrait. Il ne faut pas se contenter d’histoires simples et linéaires…les nuages que j’ai créés au-dessus de ma tête s’apparentent au chaos. Mais je savoure aussi une sorte de paix intérieure ; les deux aspects sont présents en moi… »
Alexandre Sokourov, "les automobiles, les oiseaux, les fleurs, les caractères humains, les instruments, absolument tout pour l'art est intéressant, sauf la représentation de l'action." Son cinéma filme donc les êtres mais pas les choses que font les êtres, d'oú son goût pour peindre des autocrates déchus, malades et isolés (Hitler, Lénine, Hiro Hito). Ils sont devenus des hommes retirés de l'action, défaits et au bord d'être poussière, les seuls qui vaillent aux yeux de Sokourov. L'élégie est une forme poétique naturelle pour son cinéma, s'il est vrai que l'élégie chante la disparition des choses et les sauve en les chantant.
Slavoj Zizek: «Le cinéma est une forme de pensée, et non pas une illustration naïve des concepts philosophiques. Prenons l'exemple de Short Cuts (1993), le merveilleux film de Robert Altman tiré des nouvelles de Raymond Carver. D'ordinaire, les critiques bien-pensants de gauche réduisent son cinéma à une critique du désespoir de la classe moyenne, des petites gens des banlieues. C'est incontestablement un aspect du film. Mais n'y a-t-il pas, dans ces multiples séries d'intersections contingentes, avec des résultats imprévus, comme une ontologie spinoziste ou même deleuzienne, une approche de la vie plurielle, ouverte et optimiste ? Il me semble crucial de ne pas rater cette approche».
Fassbinder « le cinéma réaliste fausse la réalité. On rend les gens plus stupides si on leur montre la réalité telle qu'on pense qu'ils se l'imaginent. Ce qu'il convient de faire, est de chercher le sens de la réalité: le réalisme, la copie de la réalité, tend á occulter ce sens pour ne montrer que l'apparence. Et moi, comme créateur, je me dois de le chercher, l'extraire…je suppose que le réalisme de mes films peut pousser d'avantage les personnes vers leurs propres réalités, et même vers une utopie, car ils ont la possibilité de comparer, et il ne leur est pas offert ce qu'ils ont l'habitude de voir».
David Lynch « Le langage cinématographique peut, et doit même parfois être abstrait. Il ne faut pas se contenter d’histoires simples et linéaires…les nuages que j’ai créés au-dessus de ma tête s’apparentent au chaos. Mais je savoure aussi une sorte de paix intérieure ; les deux aspects sont présents en moi… »
Alexandre Sokourov, "les automobiles, les oiseaux, les fleurs, les caractères humains, les instruments, absolument tout pour l'art est intéressant, sauf la représentation de l'action." Son cinéma filme donc les êtres mais pas les choses que font les êtres, d'oú son goût pour peindre des autocrates déchus, malades et isolés (Hitler, Lénine, Hiro Hito). Ils sont devenus des hommes retirés de l'action, défaits et au bord d'être poussière, les seuls qui vaillent aux yeux de Sokourov. L'élégie est une forme poétique naturelle pour son cinéma, s'il est vrai que l'élégie chante la disparition des choses et les sauve en les chantant.
Slavoj Zizek: «Le cinéma est une forme de pensée, et non pas une illustration naïve des concepts philosophiques. Prenons l'exemple de Short Cuts (1993), le merveilleux film de Robert Altman tiré des nouvelles de Raymond Carver. D'ordinaire, les critiques bien-pensants de gauche réduisent son cinéma à une critique du désespoir de la classe moyenne, des petites gens des banlieues. C'est incontestablement un aspect du film. Mais n'y a-t-il pas, dans ces multiples séries d'intersections contingentes, avec des résultats imprévus, comme une ontologie spinoziste ou même deleuzienne, une approche de la vie plurielle, ouverte et optimiste ? Il me semble crucial de ne pas rater cette approche».