De Deleuze à Kant- Schéma nº 4

Critique de la raison pratique (première partie)

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Schéma nº4-cliquer sur image




Quleques définitions
Le Désir
Lorsque le désir D n'est pas déterminé par la représentation d'objets (sensibles ou intellectuels), lorsqu'il n'est pas déterminé par un sentiment de plaisir ou douleur qui s'associe á des représentations d'objets (sensibles ou intellectuels), mais est déterminé par la représentation d'une forme pure, …alors sa faculté D est capable d'une forme supérieure: celle d'une législation universell Loi universelle Il ne s`agit pas d'un universel comparatif et psychologique (ne fait pas á ton prochain…). Il s'agit de penser nôtre volonté d'action comme "principe d'une législation universelle" une action qui peut se penser, sans contradictions, comme loi universelle, donc une action pour le moins conforme á la morale.
La raison pure, pratique
Le désir étant déterminé par une représentation indépendante des sentiments, de toute matière et de toute condition sensible, est nécessairement rationnel. Mais dans une telle représentation de forme pure, la conscience d'une loi morale est le fait unique de la raison pure R, laquelle est ainsi originairement législatrice.
 R n'a pas ici á raisonner, elle légifère immédiatement dans la faculté de désirer. Elle est raison pure, pratique. La faculté D rencontre sa détermination en elle-même et non dans l'objet, dans la matière; elle est volonté autonome. La loi morale, en tant que loi de la volonté, se trouve dans une situation de totale indépendance par rapport aux conditions naturelles de la sensibilité (lesquelles ramènent toutes causes á une cause antérieure), alors que rien n'est antérieur á la détermination de la volonté.


Le concept de liberté
Noumènes. Les phénomènes tels qu'ils apparaissent dans les conditions d'espace-temps, sont soumis á la loi d'une causalité naturelle. La connaissance C des phénomènes sous-entend l'existence des choses "en soi", les choses pensées comme noumènes (intelligibles, suprasensibles) qui marquent les limites de E et le renvoient aux conditions de la sensibilité.
Liberté. On ne rencontre rien dans les phénomènes qui ramène á une notion de liberté. La liberté se définit comme le pouvoir de commencer par soi-même un état dont la causalité ne peut être incluse dans une autre cause qui la détermine dans le temps.

Le noumène est libre lorsque le phénomène auquel il correspond jouit de facultés actives et spontanées qui ne peuvent se réduire á la seule sensibilité.
Ces concepts de noumène et liberté correspondent á une raison pratique non spéculative, pure: le concept de liberté, comme Idée de la raison R jouit d'un privilège éminent par rapport á toutes les idées; il est l'unique concept, l'unique idée de la raison qui: a) peut être déterminé pratiquement, b) donne aux choses "en soi" le sens, la garantie d'un "fait"(évènement), c) nous permet de pénétrer effectivement dans le monde intelligible.

La raison pratique légifère
-sur l'objet du concept de liberté
-sur les choses "en soi"
-sur la causalité nouménale et intelligible de l'Être
-sur le monde suprasensible que l'Être constitue


La loi morale
C'est la loi de nôtre existence intelligible, c-a-d la loi de la spontanéité et la causalité du sujet comme chose "en soi", pensée comme noumène, nature suprasensible.

Cette nature suprasensible est nature sous la volonté autonome de la raison pratique. La loi de cette autonomie est la loi morale qui est "la loi fondamentale d'une nature suprasensible. Il y a un abîme entre ce domaine de législation et celui de l'entendement E qui est celui des phénomènes, objets d`'expérience, et formant une nature sensible.
L'être libre
La raison pratique légifère par rapport
a)l'être libre rationnel,
b) á son existence intelligible indépendamment de toute condition sensible.
Le noumène, contrairement au phénomène, présente á la pensée l'identité entre législateur et sujet. Il n'y a pas soumission de l'être libre á une loi morale; la personne est légiférant et se subordonne á sa loi uniquement en tant que personne légiférant. Nous sommes les membres législateurs d'une nature suprasensible.

Libre arbitre:
le sensible se fonde dans nôtre caractère intelligible suprasensible. Le mensonge, le délit, le "mal" sont des effets sensibles, qui ont une cause intelligible hors du temps (dans le temps, chaque cause a une cause antérieure).

Il y a donc dans la liberté, une zone de libre arbitre où l'on peut opter contre la loi morale: on prend dans la sensibilité la loi qui nous détermine et l'on cesse d'être sujet législateur sans pour cela cesser d'avoir une existence intelligible.