La bourde d'Angela

Elle porte un nom qui rime avec le miel, un prénom céleste, et l'union des deux laisse espérer l'artiste Merkelángela, ce son méditerranéen, si renaissance!…mais les enchantements du Sud ne font pas succomber Angela Merkel. Cela est une autre histoire…

Aujourd'hui, Angela attire l'attention avec cette phrase si représentative de ces politiques que nous subissons et que les journalistes (dans ce cas Der Zeit et Le Monde relaient sans commentaires:



«Je ne m'attendais pas à ce qu'un risque, que je jugeais jusque-là théorique et de ce fait acceptable, devienne réalité»

Vraiment peu inspirée la responsable politique allemande dans son entrevue avec Der Zeit pour justifier la planification de la sortie du nucléaire en 2022!

"Je ne m'attendais pas" est la confession de l'incompétence. Gouverner c'est prévoir disait le sage Mendès-France. Une confession qui entache la réputation de gestion rigoureuse et exemplaire pour le reste de l'Europe.

Bien plus préoccupant est la définition du risque que peut donner un politique qui, avec sa rhétorique, cherche à nous confondre: si le risque est théorique, où est le risque? Et si il est acceptable, cela signifie que la responsabilité du politique est engagée à partir des données du scientifique, qui lui ne parlera jamais d'un risque théorique et acceptable.

Fallait-il attendre Fukushima? Comment parler d'un risque théorique après la réalité de Three Miles Island et Tchernobyl même si la technologie de cette dernière centrale est différente? Cela signifie-t-il pour la responsable allemande que ses collègues, chefs d'Etat des pays voisins, ne voient pas la réalité et sont en train de soumettre leurs populations à un risque inacceptable?